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Page:Buies - Chroniques, Tome 2, Voyages, 1875.djvu/126

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VOYAGES


VII.


Nous quittons Omaha entre onze heures et demi et midi. Il reste encore six cent trente lieues à faire pour atteindre San-Francisco ; désormais, il n’y a plus qu’une seule ligne de chemin de fer, c’est la Union Pacific. Le convoi est plein, tous les lits sont pris et le nombre des cars s’élève bien à dix ou douze ; c’est ainsi, parait-il, tous les jours.

La ligne du Pacifique est quotidienne, comme le lecteur le sait déjà ; mais ce qu’il ignore peut-être, c’est l’aménagement à l’intérieur des cars. Il n’y a pas, comme je l’ai dit plus haut, de restaurant dans le train ; il n’y a pas non plus de char-salon, et quelquefois seulement il y a un char-fumoir sur une partie de la route. Le train du Pacifique est absolument semblable aux trains de l’est, à l’exception qu’il renferme moins de confort, moins de luxe, et qu’il se salit bien davantage. À part le train régulier de la malle, il y a aussi des convois d’émigrants constamment sur la route et des trains de fret qui couvrent parfois jusqu’à un quart de mille de longueur.

Le billet que vous avez acheté en partant de Chicago est bon pour toute votre vie durant, et s’il vous plaît de vous arrêter en chemin, vous trouverez aux principales stations, même du désert, un hôtel assez confortable où, moyennant trois dollars par jour, vous aurez des repas fort honnêtes, du maïs à profusion, sous toutes les formes possibles, du thé à la glace et surtout du café toujours excellent.