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CHRONIQUES

core avec une satisfaction jalouse ton entrée si victorieuse dans l’éternité que tu ne redoutais plus bien des jours avant ta mort. À l’aurore nouvelle tes yeux se sont ouverts avant même de se fermer à la pâle lumière de notre misérable vie, et, avant de quitter la terre, ton âme dégagée volait déjà libre dans les cieux. Oh ! apprends-nous les secrets de cet autre monde si redouté et qui n’est pourtant qu’une délivrance, une éclosion au bonheur que nous cherchons en vain parmi les ténèbres que tu as franchies ; fais rayonner dans nos cœurs les immortelles espérances de la tombe ; reste avec nous comme la lumière de notre âme, nous qui allons maintenant te dire adieu et qui nous éloignons pour toujours de ces pauvres restes qui sont tout ce que la mort a laissé d’une vie que nous avons si longtemps et si tendrement partagée.

Adieu, adieu, cher ami ; nous ne tarderons pas à te rejoindre. Notre jeunesse à nous est déjà aux trois-quarts envolée ; ce qui en reste ne pourra longtemps retarder la mort et son œuvre sera facile. Heureux toutefois d’avoir trouvé dans la tienne un enseignement et une force qui raniment nos défaillances ! Plus heureux encore si, comme toi, nous méritons de laisser après nous d’aussi inconsolables et d’aussi justes regrets !  !