« Nous avons exploré le canton Duhamel. Ce canton forme une superficie d’environ 60,000 acres, dont 12,000 sont impropres à la culture, à cause des montagnes, des lacs et des rivières, ce qui laisse 38,000 acres de terre de première qualité, sans une roche ni une côte où un cheval ne puisse monter 1500 à 2000 livres pesant.
« Il n’y a pas de chaînes de montagnes dans ce canton, mais seulement des monticules de forme presque ovale, séparés les uns des autres par de riches vallées dans lesquelles les roches ne se montrent que très exceptionnellement, ce qui rendra facile l’ouverture de chemins dans toutes les directions.
« Voici maintenant un tableau comparatif de la condition du canton Duhamel pendant les années 1875, 1882 et 1885 :
1875 | 1882 | 1885 | ||||
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Acres en culture | 10 | 15 | 130 | 144 | 850 | 1097 |
Acres en prairie | 5 | 14 | 247 | |||
Minots de semence | 18 | 101 | 1131 | |||
Bâtisses construites | 6 | 24 | 67 | |||
Lots avec défrichements | 3 | 18 | 70 | |||
Familles résidentes | 3 | 11 | 37 |
Ces chiffres, dont je puis garantir l’exactitude, parlent d’eux mêmes et n’ont pas besoin de commentaires. Cependant, malgré ce beau succès, je vous avouerai que j’ai été loin d’encourager les colons à se rendre immédiatement au Témiscamingue. J’ai voulu d’abord faire disparaître les deux grands obstacles qui s’opposent à notre colonisation : 1o absence de communications ; 2o absence d’une ligne régulière de transport. »
Mais, de 1885 à 1886, le mouvement de la colonisation avait pris de l’allure et le Père Gendreau pouvait dire, avec une patriotique effusion, dans son deuxième rapport annuel, présenté le 4 février :
« Depuis l’an dernier, 128 acres de plus ont été défrichés par la société et les colons ; ce qui porte à