Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/148

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contenant des paroisses en pleine maturité et des campagnes couvertes de riches moissons. On y retrouvera sous des traits modernes l’histoire de l’enfance de notre pays, moins les luttes à main année contre les sauvages Peaux Rouges toujours prêts à porter le massacre et la ruine dans des établissements presque sans défense : on y verra une reproduction exacte, faite sous nos yeux, des rudiments de notre existence nationale, des conditions successives par lesquelles a dû passer ce pays qui va bientôt prendre rang dans la grande famille des nations, et, à la vue de ce spectacle qui évoquera tout un monde de souvenirs chers au peuple canadien, on éprouvera, au lieu de la répugnance pour des détails nécessaires, un intérêt toujours grandissant pour les moindres faits, pour les plus légers incidents, pour les plus petits progrès de la colonie naissante que l’historien aura signalés. Nous n’avons fait, dans le chapitre qu’on vient de lire, que tracer d’une main rapide l’établissement proprement dit, la fondation et les premiers développements de la région du Témiscamingue ; il nous reste maintenant à présenter le tableau de cette région elle-même et à l’étudier, non seulement sous ses aspects actuels, mais encore sous les formes que lui réserve l’avenir, un avenir incontestablement magnifique, comme le lecteur pourra s’en convaincre par l’exposé consciencieux qu’il trouvera dans les pages suivantes.