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d’Ontario et de Québec et la rivière Montréal, toute une contrée à peu près inconnue, qui ne renferme pas moins de mille milles carrés d’un sol avantageusement cultivable.

On y voyait naguère d’admirables forêts de pin, mais depuis 1866, des incendies répétés les ont presque entièrement détruites.

La rivière Blanche arrose une étendue de terre argileuse de près de 600 milles carrés, équivalent à douze cantons de 50 milles chacun en superficie ; c’est là la plus grande étendue de terre arable, en une seule section, de toutes les parties de la province d’Ontario non encore colonisées.

Cette rivière, qui tire son nom de la couleur trouble de ses eaux, est navigable jusqu’à 30 milles de son embouchure, à travers un pays plat dont le sol a été reconnu excellent, partout où l’on a poussé les explorations. Ce pays constitue le bassin proprement dit. Il n’a pas encore de délimitation bien précise ; mais on peut considérer en général son climat comme analogue à celui des bords du St. Laurent.

Ajoutons qu’il est couvert de vigoureuses forêts de bois dur, mais entièrement dépourvu de pin, à l’exception de quelques maigres futaies que l’on trouve sur les bords d’un lac d’où la rivière prend sa source, à la « hauteur des terres. » Mais là où la rivière débouche dans le Témiscamingue, près de la