Louis, on entre dans le canal Lachine, long de huit milles et demi, qui aboutit au pied même de la grande métropole commerciale du Canada, après avoir effectué une descente de quarante-cinq pieds.
Il faut se rappeler qu’à quelques milles au-dessous de Sainte-Anne, dans le lac Saint-Louis, les eaux de l’Outaouais rencontrent celles du Saint-Laurent, sans toutefois se mêler avec elles. C’est au point que, par un beau jour d’été, lorsque la surface du lac est parfaitement calme, on peut voir nettement établie la ligne de démarcation entre les eaux sombres de l’Outaouais et celles relativement pâles que les vastes lacs de l’Ouest versent dans le sein du grand fleuve.
Au-dessus du rapide de Sainte-Anne, l’Outaouais s’est divisé ; un de ses bras longe le côté sud de l’île de Montréal jusqu’à sa rencontre avec le Saint-Lau-
longueur des portages et leur nombre et leurs difficultés, depuis le lieu de la mine jusques à Montréal.
Il demandera à M. Michel les vivres et ustensiles et équipages nécessaires pour ce voyage ; le Sr Foublanche peut luy estre aussy utile ; il a connoissance de cette mine, et d’une autre dans le même voisinage, qui peut estre du cuivre. Il emmènera ce particulier avec luy.
Il tâchera de faire des épreuves sur le lieu de la mine de plomb et en fera fondre, examinera les déchets, à l’effet de quoy il se pourvoira d’une balance et de poids suffisants.
Il nous apportera aussy 40 ou 50 liv. de mine au moins, et même si