d’extraction furent faites, mais sans amener encore une exploitation bien considérable. Le rapport du commerce et de la navigation pour l’année 1876-77 ne fait mention d’aucune exportation de phosphate, tandis que celui de 1878-79 mentionne une exportation de 11,927 tonnes, ayant une valeur de $216,295, soit un peu plus de $18 la tonne. Sur cette quantité, 9,385 tonnes ont été expédiées en Angleterre, 2,018 aux États-Unis, 188 en France et 336 en Allemagne. »
Remarquons toutefois, contrairement à ce que dit M. Cuisset, que la première exportation de phosphate canadien remonte à l’année 1873. Elle ne comprenait, il est vrai, que 185 tonnes de ce minerai ; mais en 1876, il en était expédié 2,714 tonnes, et déjà l’on signalait, dès l’année suivante, une expédition de 4,800 tonnes pour la Grande-Bretagne, par la voie du Saint-Laurent.
La première vente publique de terrains phosphatés eut lieu en août 1877. Dix-neuf mille cinq cents acres furent livrés à l’enchère, sur une mise à prix d’un dollar l’acre. L’année suivante, une loi de l’Assemblée législative porta la mise à prix à deux dollars ; mais l’importance des terrains devenant de jour en jour plus considérable, le gouvernement rendit, le 25 mars 1881, un ordre en conseil qui éleva la mise à prix à trois dollars. L’année suivante, il y eut une nouvelle vente publique ; huit mille acres de terrains phosphatés étaient livrés à la concurrence des enchérisseurs, et le gouvernement retirait de cette opération plus de trente mille