milles de ce chemin avant la fin de 1889, et, l’année prochaine, les trente derniers milles restant à construire pour atteindre la Chute.
Dès que ces soixante-dix milles seront terminés, on se propose de faire un léger temps d’arrêt, puis on continuera la ligne vers l’ouest, jusqu’à la rivière des Gens de terre, où sera parvenu également, dans une couple d’années, le chemin Gatineau. De la rivière des Gens de terre, on pénètrera aisément dans la belle plaine qui s’étend en arrière des sources de la Lièvre, et l’on entrera de plain-pied dans la zone fertile par excellence de la vallée de l’Outaouais.
Sur la Lièvre, à partir du canton Boutillier, qui avoisine celui de Kiamika, jusqu’à l’embouchure de la rivière Tapanee, qui est en ligne droite avec celle de la rivière des Gens de terre, sur la Gatineau, il y a de chaque côté une étendue d’environ cent milles de terre excellente, comparable à celle de la vallée du lac Saint-Jean, et de beaucoup supérieure à cette dernière par la variété et la qualité des bois.
Au delà des montagnes où la Lièvre prend sa source, se déroule une autre vaste plaine, bornée au sud par ces montagnes, et, au nord, par l’immense plateau marécageux où les rivières Outaouais, Gatineau et Saint-Maurice ont leurs sources, dans le voisinage les unes des autres. Cette vaste plaine est