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D’autre part, ce qu’on peut appeler la moitié orientale de la ligne du Grand-Nord se poursuit à l’est de Saint-Jérôme. Actuellement construite jusqu’à New-Glasgow, elle ne tardera pas à atteindre Sainte-Julienne, dans le comté de l’Assomption ; de là, en un bond, elle se rattachera à la ligne projetée des Trois-Rivières au Nord-Ouest, qui ne sera, dans la suite, à proprement parler, qu’une ramification du Grand-Nord. Quand cette ligne principale aura atteint les chemins de fer de la vallée du Saint-Maurice, elle se raccordera immédiatement avec ceux du lac Saint-Jean par l’embranchement du lac Édouard à la Tuque, et ainsi, le Grand-Tronc du Nord se trouvera construit d’un bout à l’autre de la province.

« Un jour », nous écrivait dernièrement M. le curé Labelle, à qui nous demandions des données et des aperçus nouveaux pour le sujet qui nous occupe, « un jour notre chemin de Saint-Jérôme ira rejoindre celui du lac Saint-Jean, et Montréal aura le commerce des trois quarts des Laurentides par sa position géographique. Je ne pense pas qu’il existe un chemin qui ait plus d’avenir et qui soit plus important pour la race française. Il devient naturellement le débouché des trois quarts de la population de la province. À vingt lieues de Montréal, il étend à l’est et à l’ouest comme deux immenses bras pour tout entraîner sur son parcours. Ce chemin devra prospérer énormément. Il sera le tronc qui fera affluer les produits de l’agriculture et de l’industrie des Laurentides à tous les grands marchés de l’est et de l’ouest, par la voie