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Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/258

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IV


En juillet 1887, l’auteur de ce livre fit un voyage au Témiscamingue et passa trois jours à la Mission pour y prendre ses notes. Il n’y avait là que le Père Fafard, l’économe, et les deux sœurs Raizenne et Vincent. Des deux autres religieux qui, seuls avec le Père Fafard, composaient le personnel de la Mission l’un était parti pour Ottawa, l’autre pour porter les secours de son ministère à des Indiens éloignés. Déjà l’on songeait alors aux préparatifs de départ pour la Baie des Pères, où les religieux faisaient construire un monastère, un hôpital et une église en pierre. Le déménagement devait avoir lieu à l’automne, et la mission proprement dite devait être transportée à la tête du lac. Les Pères parlaient encore de fonder à la Baie un couvent et un collége, et il n’y a pas de doute que ce projet ne soit mis avant longtemps à exécution, parce qu’il répondra à un besoin incontestable dans ce pays si éloigné et qui progresse si rapidement.

En se transportant à la Baie des Pères, les Oblats suivent le mouvement de la colonisation et du commerce qui se porte dans cette direction, et pour lesquels la baie offre un débouché commode et rappro-