Ce n’est pas tout de faire des lois, malheureusement. Il faut encore pouvoir en assurer l’exécution.
le courage à un degré inconcevable pour ceux qui ne l’ont jamais entendu, s’élève avec les voix réunies des voyageurs. Avant que le cri ait cessé de se faire entendre, la plus belle voix a déjà entonné la chanson par excellence des voyageurs canadiens :
1.
À la claire fontaine
M’en allant promener,
J’ai trouvé l’eau si belle
Que je m’y suis baigné ;
Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.
2.
J’ai trouvé l’eau si belle
Que je m’y suis baigné ;
Sous les feuilles d’un chêne
Je me suis fait sécher ;
Il y a longtemps, &c.
3.
Sous les feuilles d’un chêne
Je me suis fait sécher ;
Sur la plus haute branche
Le rossignol chantait.
Il y a longtemps, &c.
4.
Sur la plus haute branche
Le rossignol chantait ;
Chante, rossignol, chante,
Toi qui as le cœur gai,
Il y a longtemps, &c.
5.
Chante, rossignol, chante,
Toi qui as le cœur gai ;
Tu as le cœur à rire,
Moi, je l’ai à pleurer.
Il y a longtemps, &c.
6.
Tu as le cœur à rire,
Moi, je l’ai à pleurer ;
J’ai perdu ma maîtresse,
Comment m’en consoler ?
Il y a longtemps, &c.
7.
J’ai perdu ma maîtresse,
Comment m’en consoler ?
Pour une blanche rose,
Que je lui refusai.
Il y a longtemps, &c.
8.
Pour une blanche rose
Que je lui refusai ;
Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier.
Il y a longtemps, &c.
9.
Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier ;
Et que le rosier même
Fût à la mer jeté.
Il y a longtemps, &c.