Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

parcourant ce livre qui n’est qu’un faible reflet de ce que nous avons tant de fois éprouvé nous-même. Nous vous convions à venir partager avec nous nos tendresses pour les défricheurs perdus au sein des profondes solitudes, et notre amour pour la grande nature libre où l’homme accomplit des choses souvent étonnantes, sans fanfare, sans bruit, sans réclames de journaux chargées d’énormes épithètes, et sans toute cette vaine ostentation qui semble être l’accompagnement obligé des moindres actes sur la scène active du monde.

Mais avant de nous mettre en route pour ce long et parfois difficile voyage, il convient de nous rendre compte, par quelques notions sommaires et néanmoins suffisamment détaillées, de la géographie et de la topographie du pays que nous allons visiter, des parties encore vierges de la vallée de l’Outaouais, de celles qui sont en plein rapport et de celles que la main de l’homme a à peine entamées, de ses richesses forestières et minérales, enfin de tout ce qui peut intéresser le lecteur sérieux aussi bien que le chercheur ambitieux qui veut y tenter la fortune.