Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/53

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bordent toute la côte nord de notre grand fleuve, le plus large et le plus profond peut-être de tous les fleuves du globe.

Laissant de côté la partie depuis longtemps plus ou moins peuplée de la vallée de l’Outaouais, celle qui comprend les comtés des Deux-Montagnes, de Terrebonne, de Laval, de Montcalm, de l’Assomption et de Joliette, nous ne nous occuperons dans la présente étude que des comtés où la colonisation est toute récente ou encore à naître, tels que ceux de Pontiac, d’Ottawa et d’Argenteuil ; ces trois comtés s’étendent au nord jusqu’à la ligne de partage des eaux ; à l’ouest et au sud, ils bordent la rivière des Outaouais sur toute sa longueur, occupant ainsi dans leur immense développement plus de deux degrés de latitude et environ cinq degrés de longitude, entre le 79° 10′ et le 71° 10′ ouest.

Quoique la vallée de l’Outaouais soit de beaucoup la plus considérable de toutes les vallées arrosées par les tributaires du Saint-Laurent, quoiqu’elle abonde en minéraux divers et que son sol soit relativement fertile, cependant elle n’est encore que fort peu peuplée. En effet, le recensement de 1871 ne donnait aux trois comtés dont nous nous occupons plus particulièrement, qu’une population de 58,000 âmes : celui de 1881 lui accordait 85,433 âmes ; mais il est plus que probable que ce dernier chiffre sera au moins