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LA LANTERNE


No 8




La Minerve et le Nouveau-Monde se sont trouvés d’accord cette semaine. L’un et l’autre ont refusé d’insérer le rapport de l’Institut Inégal, parce qu’il a ouvert ses séances dans les salles de l’Institut-Canadien.

L’Ordre, quant à lui, a voulu des explications. On a donc choisi le plus éloquent, le plus persuasif des étudiants en droit, pour expliquer à l’Ordre qu’un institut légal avait pour objet l’étude et la discussion des lois, l’examen des questions de jurisprudence et la création d’un foyer de ralliement pour la jeunesse studieuse qui préfère aux cabarets les exercices préparatoires à la profession qu’elle embrasse.

L’Ordre, dit-on, s’est déclaré satisfait ; c’était pour se tirer d’affaire, une manière de dire qu’il n’avait pas compris. Ce qui effraie le Nouveau-Monde, c’est l’influence pernicieuse qu’exerceront sur l’esprit des jeunes gens leurs professeurs, presque tous membres de l’Institut-Canadien.

Ces professeurs sont messieurs A. A. Dorion, Joseph Doutre, Gonzalve Doutre, Kerr, Perkins, Geoffrion… et autres vauriens.

Ils commencent invariablement leur cours par ces paroles horribles : « Jeunes gens, vous êtes ici dans l’Institut-Canadien, — Pothier, page 210, chapitre Testaments. — Jeunes gens, encore une fois, rappelez-vous que vous êtes ici dans l’Institut-Canadien. — Cette question de