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Il est à regretter que les incendies, que nous avons trop souvent dans le Saguenay, aient décimé en grande partie le bois de toutes les essences qui enrichissait autrefois ces terrains. Le merisier, l’épinette et le pin blanc, qui jonchaient cette contrée, sont remplacés par une jeune pousse de bouleaux et de trembles qui croissent à travers des innombrables troncs d’arbres noircis et d’apparence désolée.

La rivière Bédard et la rivière Dorval, avec leurs tributaires, peuvent être avantageusement utilisées et ont de magnifiques pouvoirs d’eau.

Plusieurs colons ont fait là des ébauches de culture ; d’autres ont fait des améliorations plus considérables et y sèment du blé. Ils paraissent satisfaits de leurs succès de culture, et ils font un récit très avantageux du climat.

(G. B. du Tremblay, 26 juin 1881.)


Cantons Metabetchouan et Charlevoix


Le sol, dans le septième et le sixième rangs de Métabetchouan, est très propre à la culture, étant une terre jaune, grasse, et boisée de bois franc et mou d’une belle venue. Dans le cinquième rang, quoique rocheux en différents endroits, le terrain est aussi susceptible de culture.

Le reste de Charlevoix, comprenant le septième, le sixième et le cinquième rangs, est également propre à la culture, étant aussi une terre jaune grasse, et de terre forte en différents endroits, bien boisé en bois franc et mou, et bien égoutté, excepté le long de la rivière Ouiatchouan, dans le cinquième rang et le quatrième rang, où le terrain est rocheux sur une certaine distance.

D’après mes connaissances personnelles, le climat sera tout aussi favorable pour la culture que celui des terres qui bordent le lac Saint-Jean.

Le feu a presque détruit les bois le long de la rivière Ouiatchouan, dans le quatrième et dans une partie du cinquième rang, sur une distance variant de dix à douze arpents de chaque côté de la rivière.

Il serait nécessaire d’ouvrir une route le long de la rivière Ouiatchouan jusqu’à l’arrière-ligne de Charlevoix, puis de la continuer jusqu’au lac des Commissaires, pour coloniser les terres dans le canton Charlevoix et Dablon et autour du lac des Commissaires.

La route que l’on a ouverte l’été dernier dans Métabetchouan a donné l’avantage aux nouveaux colons de faire