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le chemin de fer reliant Québec au lac Saint-Jean, le Saguenay n’aurait rien à désirer de plus et serait prêt à rivaliser, sous tous les rapports, avec n’importe quelle autre partie de la province pour le succès et la prospérité de ses habitants.

(P. H. Dumais, 2 mai 1872.)

Dans mon dernier rapport, je vous ai donné une juste idée de la valeur et de l’importance des cantons Albanel et Normandin, pour les fins de la colonisation. La partie située au nord-ouest de ces cantons, que j’ai explorée dernièrement en relevant la rivière Tikouapée, qui traverse ce terrain, est en grande partie composée d’un sol de même qualité que celui des cantons plus haut mentionnés, terre grise et argileuse, marne et terre à grain, terre d’alluvion dans les fonds. Quelques roches se rencontrent de distance en distance et accidentent plus ou moins ce vaste plateau. Les espèces de bois dominantes sont l’épinette, le sapin, le bouleau, le cyprès, le tremble, les aulnes dans les fonds et l’épinette rouge, quelques pins rouges très gros.

Généralement, le cyprès pousse sur un terrain sablonneux et aride ; ici, au contraire, pas un grain de sable, si j’en juge par les nombreux renversés qui nous montrent la qualité de la terre à chaque pas. C’est ce qui m’a surpris beaucoup, ainsi que ceux qui faisaient partie de mon exploration. Enfin, si le cyprès se plaît à croître dans la méchante terre, je ne vois pas de raisons qui l’empêcheraient de croître dans la bonne. Le bois est extraordinairement long et d’une bonne grosseur.



Cantons Parent et Normandin


Le sol du canton Parent est généralement composé de terre argileuse, couverte en plusieurs endroits d’une couche de terre jaune sablonneuse.

Le feu a ravagé à plusieurs reprises une grande partie de l’espace compris entre les rivières Ashuapmouchouan et Mistassini. Une étendue considérable de terre propre à la culture paraît s’étendre de chaque côté de la rivière Mistassini, dont le cours paisible offre une communication facile avec les établissements du lac Saint-Jean.

À l’extrémité de la pointe formée par les rivières Mistassini et Ashuapmouchouan, il y a des belles prairies naturelles, ainsi que sur les lots soixante-et-treize et soixante-et-quatorze du troisième rang et sur les petites îles situées à l’embouchure de la rivière Tikouabé.