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Le blé-d’Inde est cultivé dans plus d’une localité près de la tête du lac Témiscamingue, et l’on dit qu’il y mûrit bien. Je puis moi-même l’attester, car on m’a montré de beaux épis mûrs récoltés en 1872, sur la terre de M. Angus McBride, à la tête du lac.

(Walter McOuat, mai 1878.)


Lac Édouard


Quelques montagnes viennent, çà et là, aboutir au lac, mais présentent une pente assez douce. Ajoutant aux vallons qu’elles forment une superficie de deux milles et demi à trois milles, que peut donner l’île du lac Édouard, nous aurions dans cette région plusieurs milliers d’acres de terre cultivable. La largeur du lac varie d’un demi mille à trois milles ; l’eau y est, même à quelques pieds des bords, très profonde.

(R. Têtu, 12 novembre 1872.)


Le District de La Tuque


On peut certainement supposer que les terres que nous cultivons aujourd’hui dans le comté de Chicoutimi étaient autrefois le fond du lac Saint-Jean et que la belle et fertile vallée de la Croche servait de passage à ses eaux vers le Saint-Laurent, par une voie tout opposée à celle qu’elles suivent maintenant et se mêlaient aux eaux du Saint-Laurent plus intimement qu’elles ne le font à Tadoussac. Cela suffit pour démontrer grandement que la vallée du lac Saint-Jean n’est pas un bassin sans issue vers l’ouest, comme on l’avait cru d’abord, entouré de toutes parts par la chaîne élevée des Laurentides, qui rendait l’ouverture des communications très difficile et impossible, surtout par voie ferrée, et isolait notre belle vallée de celle du Saint-Laurent et du Saint-Maurice par un espace de plus de cent milles de terre ingrate et stérile, entièrement impropre aux fins de la colonisation

Les vallées de la Ouiatchouan, Bostonais, Batiscan, Petite Bostonais et de la Croche, que j’ai explorée, contiennent près d’un million d’acres de terre arable, avec un demi-million d’acres que renferme encore le comté de Chicoutimi. C’est bien plus que suffisant pour intéresser le gouvernement et les amis de la colonisation à favoriser et à aider en même temps l’établissement du vaste domaine que la province de Québec renferme et qui peut si bien contribuer à son agrandissement et à sa prospérité.

(P. H. Dumais, 4 septembre 1874)