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LA VALLÉE

7o Le marché ;

8o Le prix des denrées ;

9o Les moyens de subsistance des colons, en dehors des produits de leurs terres ;

10o La valeur des terres en partie défrichées ;

11o Les érablières et la fabrication du sucre d’érable.

Toutes les réponses à ces différentes questions affirment avec uniformité, conformément à une déclaration faite par l’éminent arpenteur Alexander Russel, après une expérience de plusieurs années consécutives ; 1o Que le climat de la Matapédia est de dix à douze degrés plus doux que celui de Québec.

2o Les semailles ont lieu au mois de mai et les gelées sont moins à craindre que dans toute autre partie de la province. Les récoltes se font en septembre et en octobre.

3o Les céréales et légumes cultivés comprennent le blé, le seigle, le sarrasin, l’avoine, l’orge, les patates, les navets, les choux, les pois, etc…

4o Le rendement varie quelque peu suivant les localités, mais se maintient toujours à un chiffre remarquable, relativement aux autres régions agricoles. Ainsi le rendement moyen du blé, par arpent, est de 20 à 25 minots, celui de l’avoine et de l’orge, 40 à 45 minots, celui du seigle 25 à 30 minots, celui du sarrasin 60 minots. Les pois donnent de 30 à 35 minots par arpent, et les autres légumes rapportent dans la même proportion à peu près.

5o La valeur relative des biens des colons dépend, biens entendu, du degré et de l’étendue de la culture. En général, ils suivent une progression allant de cinq cent à trois mille dollars. Les terres de cent acres, habitées depuis huit à dix ans et cultivées en partie, valent de 1000 à 2000 dollars. En certains endroits, dans