Page:Buies - Le Saguenay et la vallée du lac St-Jean, 1880.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 137 —

des Roches, à la tête du lac Kenogami, une distance de quinze milles, et porte le nom de chemin du « Bassin » ou du « Grand-Brûlé » ; puis il continue, sous le nom de chemin « Kenogami, » jusqu’aux dernières limites de la colonisation, jusqu’à la rivière Tekouapee qui borde le township Normandin, à l’extrême nord-ouest du lac Saint-Jean, ce qui lui donne 86 milles de plus. La longueur de ce chemin est donc en tout d’environ cent milles, de la Grande Baie aux confins des terres habitées.

Le chemin Kenogami est un des plus beaux de la Province. Il n’a d’autre défaut que celui d’être parfois trop sablonneux ; d’autres fois, il devient pâteux, dans les fortes pluies, là où c’est la terre glaise qui domine, comme sur les bords du lac Kenogamichiche, mais pour de courtes distances seulement. Il est coupé par de nombreux ruisseaux et petites rivières sur lesquels il a fallu construire des ponts et des ponceaux. Le gouvernement a dépensé quarante mille dollars ($40,000.00), pour le mettre dans l’état où il est maintenant. Comme le sol est impropre à la culture du côté sud du lac Kenogami, sur une longueur d’environ vingt-cinq milles, et qu’il s’y trouve par suite très-peu de colons, le gouvernement est obligé de veiller lui-même par ses agents à ce que le chemin soit tenu en bon ordre ; et, pour se rembourser des frais qu’il lui en coûte, il a fait placer, à l’extrémité ouest du lac Kenogami, une barrière qu’on ne peut franchir qu’en payant un droit de dix cents.