Page:Buies - Le Saguenay et la vallée du lac St-Jean, 1880.djvu/355

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mettait sur la ligne du Saguenay avec le Magnet, en opposition au Clyde. La « Canadian Navigation… » abandonnait complètement toute prétention sur le bas Saint-Laurent et se retirait sur les lacs du Haut-Canada, dont elle continue à desservir les différents ports.

Les affaires brillantes de l’année 1872, dont le montant s’éleva à $574,684, permirent à la compagnie Saint-Laurent d’acheter, l’année suivante, deux nouveaux vapeurs, le Saint-Laurent et le Saguenay, et de réserver le Clyde pour une ligne spéciale entre Québec et Kamouraska, ligne qui comprend depuis quatre ans tous les ports du sud sans exception jusqu’à trente lieues en bas de Québec, tels que Berthier, l’Islet, Saint Jean-Port-Joli et la Pointe à l’Orignal.

En 1876, la fusion avec les autres compagnies de Remorqueurs n’existait plus, et cependant le chiffre des opérations de la compagnie Saint-Laurent s’élevait à $320,032, malgré la crise et la dépression générale qui ruinaient tant d’industries et paralysaient tant d’exploitations heureusement commencées.

En 1877, le nombre des passagers transportés par les bateaux de la compagnie atteignait le chiffre de 16,614 ; en « 78 » il descendait à 15,143, et en « 79 » à 14,000. Mais on espère de brillants résultats pour l’année 1880. Le fret pour les années « 77 » et « 78 » s’élevait à 7,000 tonnes, et pour l’année « 79 » à 6,000 tonnes seulement. Mais la diminution dans le fret de cette dernière année était due surtout au