Page:Buies - Le Saguenay et la vallée du lac St-Jean, 1880.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
vii

Mistassini et Rupert, voyage qui n’a été fait de nouveau par un Européen qu’une seule fois depuis, à la fin du siècle dernier[1].

Le père Charlevoix, dans son « Histoire de la Nouvelle-France, » nous a laissé une carte, remarquablement exacte pour l’époque, du Saguenay et du Lac Saint-Jean. « Sous le gouvernement français, » dit M. Bouchette, dans son célèbre ouvrage sur la topographie de l’Amérique Anglaise, « il n’y a pas de doute que l’intérieur du Canada ne fût mieux connu qu’après l’intronisation du régime anglais, jusqu’au temps des dernières explorations, (en 1828), le zèle religieux des missionnaires les ayant portés à fonder de temps à autre des établissements parmi les indigènes pour les convertir au christianisme, pendant que la perspective d’un commerce de fourrures lucratif entraînait bon nombre d’individus à pousser leurs découvertes jusqu’aux parties les plus éloignées du désert canadien ; ce qui constitue d’abondantes preuves que les Français connaissaient assez bien dès lors la géographie septentrionale de la province, et qu’ils

  1. Le naturaliste Michaux. Voir plus loin.