visiter deux fois par année. L’Anse Saint-Jean avait alors une population déjà assez considérable ; aussi M. Martel jugea-t-il à propos d’y faire bâtir une chapelle et un presbytère, et d’y fonder en outre une école. C’est aussi M. Martel qui fonda à Saint-Alexis la première école qui ait été ouverte dans le Saguenay. Les parents devaient payer 25 centins par mois pour chaque enfant, ce qui empêcha bien des enfants pauvres de recueillir les bienfaits de l’instruction.
(1860). Les habitants, réunis en assemblée, signent une requête demandant l’érection canonique de la paroisse de Saint-Alexis.
Les curés et les commissaires d’école, avec la permission du surintendant de l’Instruction Publique, engagent pour faire l’école des personnes non diplômées, mais le surintendant crée ensuite des difficultés et refuse toute subvention. De là des réclamations. M. Martel, pour couper court, demande l’établissement au Saguenay d’un bureau d’examinateurs qui ait le pouvoir de conférer des brevets aux instituteurs ; car, parmi ceux qui aspiraient à l’être, la plupart n’avaient pas les moyens de se rendre à Québec pour y paraître devant le bureau des examinateurs de la province. M. Chauveau s’opposa de toutes ses forces dans le conseil à l’adoption de cette mesure ; mais, après bien des requêtes signées par tous les intéressés du Saguenay, il fallut céder à leur demande, et le 8 septembre, 1862, un bureau d’examinateurs spécial était