Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/155

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Price. » (On trouve à ce propos, dans les archives de la Chambre, que le 9 février. 1869, M. David Price signait en tête d’une pétition faite à l’Assemblée Législative pour demander le parachèvement des chemins Kenogami, Saint-Urbain et Price, ainsi que du chemin « Alma et Bourget », ce dernier partant de Sainte-Anne et aboutissant au lac Saint-Jean, douze lieues plus loin.) Quant à la mission de Sainte-Anne, elle recevait en 1859 un fort contingent d’immigration. Trente familles de la Baie Saint-Paul, des Éboulements et de Sainte-Agnès s’y étaient rendues et avaient ouvert des terres ; les habitants y construisaient une chapelle de 45 pieds sur 32, en même temps qu’un presbytère de 32 pieds sur 25, dans l’espoir d’obtenir qu’un prêtre demeurât au milieu d’eux en permanence. Ils étaient en ce temps-là, c’est-à-dire il y a trente-cinq ans, au nombre de 503, formant 88 familles : vingt ans plus tard la population de Sainte-Anne atteignait 1,760 habitants ; aujourd’hui elle est de deux mille à peu près.

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Il y a plus de cinquante ans que des terres ont été prises à Saint-Fulgence ; mais le bord de la rivière seul est cultivé et habité : le haut des terres ne l’est pas. La paroisse, au lieu d’augmenter au point de vue de la population et de la culture, diminue chaque année ; ce qui augmente, c’est le nombre des terres que l’on déserte. Sa population s’élevait, en 1879, au chiffre de 627 âmes.