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Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/271

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le canton Albanel, au nord-ouest de celui de Normandin, lequel ne contenait pas moins de 40,000 acres de terre arable ; même que les plus récentes explorations ne portaient pas à moins de 100,000 acres le nombre des bonnes terres qui se trouvent dans la presqu’ile formée par les rivières Chamouchouane et Mistassini.

La société devait construire des moulins à farine et des scieries. Le canton Normandin, baigné par la rivière Ticouapee, un des bras de la Mistassini, et par la rivière Chamouchouane qui arrose toute sa partie inférieure, ne manquait pas de pouvoirs hydrauliques, ni de bois de commerce, tels que le bouleau, l’épinette, le merisier, le frêne, le sapin, le tremble, le peuplier, le mélèze (tamarac), l’orme, et aussi le sapin, quoique ce dernier produit de la forêt fut en quantité moindre que les autres.

La plupart des membres de la « Société de colonisation du bassin du lac Saint-Jean » n’avaient pas l’intention d’aller se fixer eux-mêmes sur les lots que le sort leur avait donnés ; mais ils devaient y envoyer leurs proches, parents à tous les degrés, et leurs amis qu’ils désiraient voir s’établir dans la province au lieu d’aller demander bien loin de leurs foyers, au Manitoba par exemple, des terres qui ne leur font aucunement défaut dans leur propre pays. Une pareille initiative méritait tous les encouragements et devait stimuler le zèle de toutes les personnes entreprenantes.