Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/31

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dont les rivages offrent çà et là quelques lambeaux de terre cultivable. Il faut faire cependant une exception en faveur de l’Anse Saint-Jean, paroisse qui a pris le nom de la baie même autour de laquelle elle s’est étendue, et qui compte aujourd’hui plus de mille habitants.

Les cantons qui bordent le Saguenay du côté ouest, jusqu’à la baie Ha ! Ha !, sont ceux de Saguenay, de Dumas, de Saint-Jean, d’Hébert et d’Otis ; puis, en arrière, viennent les cantons Sagard, Ducreux, Périgny, Brébeuf et Lallemant, Ferland et Boileau ; ces derniers ne sont guère encore que projetés, et c’est à peine si quelques lignes latérales ont été tirées pour les séparer les uns des autres.

Le canton Saguenay est assez fertile : aussi toutes les familles qui y résident cultivent la terre. On y récolte le foin et quelques grains. La mer enlève le sol végétal très rapidement de ce côté de la rivière, ce qui diminue d’autant l’étendue de terre cultivable. La plupart des familles du canton Saguenay viennent de la Malbaie ; elles y formaient en 1864 une population de cent trente-quatre âmes.

Sur la rive est ou nord nous trouvons au contraire les cantons Albert, La Brosse, Saint-Germain et Harvey, qui ont été entièrement arpentés ; celui-ci fait face en partie à la baie Ha ! Ha ! et renferme la paroisse de Saint-Fulgence, communément appelée l’Anse-au-Foin, dont la population était de six cent trente âmes en 1879. Le