Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/424

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pour le descendre, suivant la hauteur et la violence des eaux.

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Sous le souffle nouveau répandu par l’esprit d’entreprise la physionomie du Saint-Maurice commençait à s’animer ; des améliorations se produisaient partout et les postes et groupes échelonnés sur la rive prenaient de plus en plus d’extension, lorsque, malheureusement, la mort de M. Phillips, l’âme de la compagnie, donna subitement un coup funeste aux opérations qu’il avait si bien commencées, et l’abandon du service de bateaux sur la rivière en fut la conséquence. Force fut alors de revenir à l’usage des canots d’écorce et des chalands conduits à la perche, deux hommes se tenant à l’avant, quand on remonte la rivière, ou de barges à fond plat, étroit, quand on la descend, en se servant de l’aviron.




En 1879, le gouvernement provincial tenta un nouvel essai pour établir la navigation à vapeur entre les Piles et la Tuque, et prolonger ainsi en été la voie commerciale ouverte par la construction du chemin de fer des Piles, cette ligne de bateaux à vapeur ayant toujours été considérée comme partie intégrante de la ligne du chemin de fer, et la tête de ce chemin devant être à La Tuque.