Page:Buies - Le chemin de fer du lac Saint-Jean, 1895.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

104
Le chemin de fer

établissements coloniaux et aux fermes des marchands de bois qui se trouvent échelonnées le long de la rivière. La première de ces colonies embryonnaires que l’on trouve sur sa route est celle de Saint-Joseph de Mékinac.[1]


La Mékinac


Cette colonie naissante compte près de quarante familles ; elle est établie sur la rivière Mékinac qui se jette dans le Saint-Maurice, à environ douze milles en amont des Piles, et qui forme une vallée de terrains d’alluvion couverte d’admirables forêts de bois franc ; elle offre à la colonisation un champ qui n’a pas d’étendue, il est vrai, mais qui, néanmoins, grâce à la richesse du sol et au voisinage d’un pouvoir hydraulique de premier ordre, possède des avantages attrayants et décisifs. Une paroisse importante pourrait s’y former en bien peu de temps, surtout si l’on ouvrait un chemin entre la Mékinac et la paroisse de Saint-Tite, qui est la tête du chemin de fer des Basses-Laurentides. Ce chemin, qui se fera sans doute avant longtemps, aura trois lieues de long et passera à travers un pays plat et fertile, dont il est déplorable de voir l’état encore absolument inculte, quand il pourrait aider si largement à l’alimentation de la ligne et au développement général de la région !


  1. Les Grandes-Piles ont été érigées en paroisse le 28 avril, 1885, sous le vocable de Saint-Jacques.