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Page:Buies - Le chemin de fer du lac Saint-Jean, 1895.djvu/118

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du Lac Saint-Jean

d’alluvion, au millieu desquels s’élève la magnifique ferme de M. John Baptist. Cette ferme est l’une des plus renommées et des plus belles de tout le pays. Ses nombreux bâtiments, entretenus avec un soin extrême, lui donnent l’apparence d’un petit village. M. Alexander Adams, qui en a l’administration, tient sous ses ordres une quinzaine d’hommes attachés aux travaux de la ferme, dont ils retirent un rendement énorme d’avoine, et jusqu’à 35,000 bottes de foin, produits qui sont consommés dans les importants « chantiers » pour la coupe du bois que la maison Baptist entretient dans cette partie du Saint-Maurice.

Depuis nombre d’années les commerçants de bois ont pris sur les bords de la rivière aux Rats et de la Weissonneau des quantités incalculables de billots de pin et d’épinette, et cependant, ces deux vallées sont loin d’être épuisées encore.

La mission de la Rivière-aux-Rats est considérée comme le poste le plus important du haut Saint-Maurice. On y trouve, dans un cadre restreint, la physionomie des anciennes campagnes canadiennes. Les colons qui y demeurent s’occupent, pendant l’hiver, de faire la chasse et d’exploiter le bois : l’été, environ le tiers d’entre eux s’adonnent à la culture. On trouve d’aussi belles moissons sur les bords de la rivière aux Rats que sur les terres qui bordent le Saint-Laurent. Il en est de même des bords de la Weissonneau. Jusqu’à une grande distance,