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du Lac Saint-Jean

auparavant, devenir habité et fréquenté par un flot toujours grossissant de population et de voyageurs.

Sans doute, et nous sommes loin de vouloir contester ce fait, l’étendue de pays qui se déploie entre les Laurentides et le bassin du lac Saint-Jean n’est, au point de vue agricole, qu’une assez maigre et peu séduisante conquête. Mais quelle admirable région forestière et lacustre ! Quelles richesses industrielles sont encore enfouies dans ce sol que lacère en vain le soc de la charrue ! On a estimé qu’il y avait là, encore debout, pour cinquante millions de dollars de bois de toutes les espèces indigènes ; et quant aux lacs, lorsqu’un jour ils seront convenablement exploités, nos gouvernements, qui ont commencé seulement d’hier à en tirer un modeste prix de location, y trouveront des revenus suffisants pour faire face à bien des petits déficits habilement dissimulés et à de nombreuses nécessités de patronage.


IX


CONTRÉE LACUSTRE


Des lacs, des lacs ! Il y en a partout, à profusion, sur toute la surface de l’Amérique Septentrionale, des rives du Nouveau-Brunswick à celles de la Colombie Anglaise, et particulièrement dans le nord de notre province. On