teau, et la tuerie commence. Elle dure trois à quatre semaines, et les goélettes retournent ensuite à leurs ports respectifs avec un butin plus ou moins précieux, plus ou moins considérable, qui atteint, dans les bonnes années, jusqu’à douze à treize cents pièces, par navire et par voyage.
À part la chasse qui se fait par les voiliers, il y a celle que les habitants de l’île de Terreneuve font au moyen de steamers, dont quelques-uns jaugent jusqu’à 500 tonneaux, et portent de 150 à 300 hommes.
Cette chasse est autrement importante que la première, et ses résultats se chiffrent en moyenne par un demi-million de pièces. On a même vu des steamers rapporter d’un seul voyage jusqu’à 60,000 pièces. Le loup-marin valant en moyenne quinze francs, on se fait aisément une idée de la valeur annuelle de ces prises. Aussi, l’île de Terreneuve renferme-t-elle plusieurs maisons commerciales qui ont fait des bénéfices énormes dans l’industrie de la chasse aux phoques de l’Atlantique, la plus nombreuse de toutes les familles de pinnipèdes.
La chasse au phoque est si rémunératrice que, malgré les dépenses très grandes que