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Vers 1870, un homme arriva du Nouveau-Brunswick à l’Île du Prince-Édouard et y fonda une fabrique de conserves de homard. Cette entreprise réussit dès la première année. Aussi bientôt, d’autres personnes, attirées par le succès, mirent des capitaux dans cette industrie qui progressa, dès lors, avec une étonnante rapidité.


Dans l’Île du Prince-Édouard, on ne comptait en 1871 que 6,711 boîtes de homard ; quatre ans plus tard, on en comptait déjà 151,248, et en 1882, le nombre de boîtes s’était accru jusqu’à 6,300,000.

Cette même province, qui ne comptait qu’une homarderie en 1871, en possédait, dix ans après, cent vingt en pleine activité.


La même progression ascendante s’est manifestée au Nouveau-Brunswick et à la Nouvelle-Écosse.

En 1870, le propriétaire de la seule homarderie existant alors au Nouveau-Brunswick mit sur le marché environ 20,000 boîtes de homard. Douze ans après, en 1882, au delà de six millions de boîtes partaient du Nouveau-Brunswick pour les États-Unis et l’Europe.