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quent le long des côtes des provinces maritimes et dans le golfe Saint-Laurent ; depuis plus de trois siècles, les pêcheurs canadiens, européens et américains, avec les appareils les plus améliorés, puisent à cette source, et quoiqu’ils aient pris tous les ans des quantités de poisson incalculables, aucun signe d’épuisement ne s’est encore manifesté. Le poisson se déplace, mais il ne diminue pas, et de vieux pêcheurs ont remarqué même qu’il y a plus de morue aujourd’hui sur les bancs qu’il n’y en avait jadis. Lorsque le poisson se porte moins vers certains endroits qu’il n’a l’habitude de le faire, c’est par suite de causes toutes temporaires qui n’agissent le plus souvent que sur une étendue comparativement très limitée des fonds de pêche.


II


Tous les naturalistes attribuent au courant arctique, refroidissant l’atmosphère sur les côtes de l’Atlantique, la source des richesses ichtyologiques qui constituent, depuis tant d’années, l’un des principaux éléments de la fortune des Canadiens, et qui dureront autant que l’existence géologique même du pays.

Le courant arctique qui arrose les côtes du Labrador, de Terreneuve, du Canada et