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dier le bardeau autrement qu’en goëlette, et cela dans un temps fort restreint de l’année, et seulement à Québec, ville qui n’est pas du tout un marché pour ce produit. Aussi, le bardeau est « sacrifié, » comme on dit vulgairement. S’il y avait un embranchement de l’Intercolonial, passant par la Rivière-Blanche, le bardeau, le cèdre et le bois de corde pourraient être expédiés en toute saison, et cela dans toutes les parties de l’Amérique, outre que l’exploitation en serait avant longtemps triplée et quadruplée.

Il y a aussi à la Rivière-Blanche la question des routes et des chemins. Il est vraiment pénible de voir dans quel abandon, j’oserais dire coupable, on a laissé cette belle paroisse, sous ce rapport. Jusqu’à ces dernières années, il n’y avait absolument qu’une route conduisant aux concessions, et cela à quatre milles plus bas que l’église, en sorte que le curé, lorsqu’il était appelé par des malades demeurant en ligne droite à trois ou quatre milles en arrière de l’église, était obligé de descendre jusqu’à l’unique route que je viens de mentionner, monter cette route, revenir ensuite sur ses pas par le chemin de la concession, et faire ainsi onze milles quand il n’en aurait fait que trois ou quatre, s’il y avait eu une route à partir directement de l’église, comme cela se voit dans la plupart des autres paroisses.