de danse et de concerts pour trois cents personnes assises à l’aise, grande salle à dîner toute neuve avec tables pour dix à douze convives, mais meublée avec une simplicité qui n’a rien de commun avec la noblesse, et qui laisse trop voir que les besoins immédiats seuls ont été pris en considération. M. Duberger, jeune homme encore, a compris qu’un hôtel de campagne ne rapporte que pendant deux mois de l’année tout au plus, et il a fait des améliorations et des agrandissements successifs, sans luxe, en vue strictement du nécessaire, mais avec discernement et à propos. C’est le seul moyen de rendre productif un hôtel de cette dimension ; n’avoir pas un personnel trop nombreux et ne faire que les dépenses nécessitées par les besoins nouveaux que chaque année successive amène avec elle est un secret bien simple, mais qui échappe cependant à beaucoup d’hôteliers qui se lancent dans cette voie avec mille chimères en tête, avec un enthousiasme qui tombe bien vite devant l’énormité des frais.
L’hôtel Duberger renferme un trésor, un trésor inestimable, c’est Madame Duberger, mère. Je l’ai dit jadis dans mon premier volume de Chroniques ; mais cela date déjà de cinq ans. Eh bien ! Madame Duberger n’a pas vieilli depuis lors ; femme étonnante qui, dans sa soixante-treizième année, voit à chaque détail, s’occupe des moindres choses, se donne à elle seule autant de mouvement que tout le personnel féminin sous ses ordres, et s’empresse également auprès de tous les pensionnaires avec une vivacité et une allure