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Page:Buies - Petites chroniques pour 1877, 1878.djvu/80

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Québec, 12 juillet.

« Qu’il fait chaud ! Oh ! Qu’il fait chaud ! Mon Dieu, qu’il fait chaud ! » — Allons donc ! Il me semble que c’est à peu près la saison. Voudriez-vous par hasard geler au mois de juillet ? Merci ; on gèle assez en décembre, janvier, février et mars. Que l’on fonde pendant deux mois de l’année, il n’y a là qu’une réaction légitime ; le corps d’un canadien est fait pour la dilatation ou la contraction indéfinies ; il s’allonge ou se ramène autant que cela se peut sans avoir l’air d’un boudin ou sans éclater. Je crois que pour délier des membres engourdis par sept mois de froid, il faut des chaleurs torrides pendant trois mois au moins, et encore nous nous plaignons, comme si ce n’était pas un bonheur inestimable pour nous que d’être embrasés par la canicule !