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à travers les laurentides

Il était un peu plus de cinq heures du matin quand nous laissâmes le Windsor pour continuer notre route. Mais avant d’aller plus loin, il est absolument nécessaire d’avoir une notion exacte de la topographie des lieux que nous parcourons. La rivière Batiscan, que le chemin de fer traverse pour la première fois, en face du Windsor, prend sa source sous le 47°, 46 de latitude, à la ligne de faîte qui sépare les eaux courant vers le lac Saint-Jean, de celles qui tombent dans notre grand fleuve.

Après une course de quelques milles, la Batiscan entre dans le lac Édouard, en ressort quatre à cinq milles plus bas et descend tout le long de l’île du lac Édouard, jusqu’à ce qu’elle reçoive les eaux de la rivière Jeannotte, qui a longé la rive opposée de l’île, à partir de la décharge du lac. C’est donc, à proprement parler, le cours de ces deux rivières qui forme l’île du lac Édouard, en y ajoutant cette partie du lac qui s’étend depuis la sortie de la Batiscan jusqu’à la décharge du lac, dans la rivière Jeannotte.