que l’on peut néanmoins suivre jusqu’à ce qu’elle se perde à l’horizon ; c’est la côte orientale de l’immense péninsule de Saugeen, qui sépare presque entièrement le lac Huron de la baie Géorgienne, au point que celle-ci menace de ne plus être simplement un bras du premier et de former un lac indépendant, assez étendu pour figurer dignement à côté de ses voisins.
De Collingwood, ce que l’on aperçoit des côtes de la baie Géorgienne n’offre rien de saillant ni de pittoresque.
À quelques lieues de là, sur la côte de la baie de Nottawasaga, dans les townships de Tay et de Tiny, qui forment partie du vaste comté de Simcœ, se trouve une colonie considérable de Canadiens-français, qui ne s’élève pas à moins de 3,000 individus ; on dit que cet établissement est fort ancien et qu’il a été fondé en grande partie par les « voyageurs » du Nord-Ouest, au temps où l’on faisait le long trajet des lacs en simple canot d’écorce.