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V

« Pour perpétuer et étendre le cercle de la prospérité commune, dit un auteur célèbre, quatre choses sont indispensablement nécessaires : 1o la protection constante du gouvernement ; 2o l’intelligence du propriétaire ; 3o les bras du fermier ; 4o le ménagement et la conservation des animaux, qui sont le nerf de l’agriculture. »

Dans tous les temps, et dans tous les pays, on a senti de quelle nécessité étaient pour l’homme les animaux domestiques. Aussi leur éducation peut-elle être regardée comme la principale branche de l’art agricole, puisqu’ils concourent le plus à sa prospérité, que la perte de quelques-uns ruinent le fermier, que les épizooties ruinent et désolent des pays ; des états, etc.

En considérant le département du Lot-et-Garonne, objet bientôt de mon application particulière, sous ce point de vue essentiel, nous dirons qu’il est peu de pays qui présentent une plus belle perspective pour ce genre d’amélioration ; qu’indépendamment de sa disposition à la réussite de toutes les autres branches agricoles, il est naturellement disposé pour l’éducation des grands animaux.

Dans le cours de cet essai, nous allons nous occuper spécialement du Bœuf, universellement reconnu comme la richesse des campagnes, le soutien de l’agriculture.

À lui de grandir et de prospérer, à moi de le soutenir vaillamment dans le parcours de sa carrière.

BUISSON.