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— 110 — et le 2 février 1608, dans lesquelles il entretient ce prince de la commande et de l’exécution de ces tableaux. De son côte M. Bertolotti a publié dans son intéressant livre intitulé : Artisti belgii ed olandesi a Roma ( p. 186 ) des extraits de deux registres qui sont relatifs aux payements de ces œuvres d’art. Ces extraits sont les résumés des trois documents que nous imprimons ici, et dont nous devons la communication à la bienveillance de notre vénérable chef M. Gachard, qui en avait eu de Rome des copies certifiées. Le premier est la quittance autographe de Rubens du 25 octobre 1608, d’un à-compte qu’il a reçu, et qui y détermine le mode de payement des sommes qu’on lui doit encore. Le deuxième est une lettre écrite par Rubens au cardinal Serra, et datée d’Anvers, le 2 mars 1612. Ce prélat s’était, paraît-il, offertà servir d’intermédiaire au peintre pour lui faire parvenir son argent après son départ. Pour le débarrasser de la difficulté que Son Eminence eût pu éprouver à ce sujet, Rubens lui dit qu’il a chargé Jacques de Haze, un de ses amis, de recevoir en son nom ; toutefois celui-ci ne doit avoir aucun rapport avec les religieux de la Nouvelle Église, car c’est ainsi que l’on désignait alors l’église des Oratoriens. Par la quittance que de Haze donna des 80 écus qu’il avait à toucher, et qui formaient le dernier payement dû à Rubens, on voit que le cardinal ne crut pas utile de se conformer aux recommandations du grand peintre, puisqu’il y déclare avoir reçu l’argent du père Jules Sesaro pour les tableaux de la Nouvelle Église. Rubens exécuta d’abord un seul tableau qui ne