Page:Bulletin-Rubens - Annales de la Commission officielle instituée par le Conseil communal de la ville d'Anvers, Tome 1, 1882.djvu/98

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— 85 — ont veu icy et qui y sont à présent, vous rencontrent quelque part, comme il vous sera malaisé de l’esviter, vous vous seriez bien plus facilement caché dans Paris, où l’on ne s’enquiert nullement les uns des autres, ou dans quelque maison d’autour de Paris, voisine de Fontainebleau ou autre maison royale, où vous eussiez peu vous aller promener et retirer à vostre fantaisie. Mais vous m’avez consulté trop tard. Il se seroit trouvé des monastères ou maisons de gentilshommes, qui eussent réputé à grand heur de vous retirer et traicter durant le séjour que vous eussiez voulu destiner à ceste étude. Toutefois, je crois bien que vous ne laissiez pas de trouver de quoy satisfaire à vos intentions dans Anvers, et quand bien on vous y descouvriroit avec le temps, je ne pense pas que vous vous en debvriez beaucoup souffrir. Et au moins vous aurez le plaisir de voir le travail de M. Rubens et de ces autres grands hommes de vostre vocation qui y sont et qui y naissent journellement, dont je me conjouys avec vous, demeurant tousjours, Monsieur, vostre bien humble et oblige serviteur » de Peiresc. » D’Aix, le io novembre 1627. »