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Chalmel, dans son Histoire de Touraine [1], lui consacre un intéressant article biographique : nous le reproduisons :

« Du Tillet et l’auteur de la nouvelle histoire de saint Louis mettent Renaud de Pressigny au nombre des maréchaux de France ; on sait qu’alors il n’y en avait qu’un seul. Le même historien rapporte qu’en 1270 l’armée chrétienne ayant fait une descente au port de Tunis, les Sarrazins sortirent tout à coup de leurs retranchements et marchèrent en bon ordre de bataille sur le camp des chrétiens en poussant des cris épouvantables, en sorte que ceux-ci se virent obligés d’en venir aux mains avant que d’avoir eu le temps de s’y préparer. Renaud de Pressigny qui depuis peu avait été fait maréchal de France, Hugues de Bauçay et Guy, son frère, gentilshommes tourangeaux se précipitèrent sur les ennemis, firent plier tout ce qu’ils attaquèrent, et portèrent la mort dans les rangs des Sarrazins, mais leur courage les ayant entraînés trop loin, ils se virent bientôt enveloppés malgré les prodiges de valeur qu’ils firent en se défendant. On croit qu’ils furent tués dans la mêlée. Ce ne fut que trois semaines après que l’on fut instruit de ces détails par le rapport de quelques prisonniers qui étaient parvenus à s’échapper. »

« Guillaume Guyard, poète qui vivait dans le même siècle, parle ainsi de ce combat dans son histoire intitulée : Roumans de la branche aux reaux lignages.

« Hue et Guy de Bauçay, deux frères,
Avec-eux ly fils et ly père
De Precigny qui les suivirent,
Entre Sarrazins s’embattirent
Bruyans comme foudres et acerres. »

De son mariage est né Renaud, qui suit.

  1. T. IV, p. 396.