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en Afrique, il passa de nouveau en Prusse, s’y battit en 1391 et fut rappelé en France auprès du roi qui était alors à Tours. Le roi le nomma maréchal de France et le jour de Noël il lui en remit le bâton à l’issue de la messe.

En 1393 et 1394 il fut envoyé à Bordeaux en mission auprès du duc de Lancastre et à Avignon auprès du pape. En 1396 il alla en Hongrie assister le roi Sigismond contre les Turcs et fut fait prisonnier à la funeste bataille de Nicopolis ; il ne rentra en France qu’en 1398. Peu de temps après, il fut employé contre le comte de Périgord, assiégea et prit le château de Montignac et pacifia la Guyenne, où il resta jusqu’au printemps de l’année suivante.

En 1399 il fit la campagne de Grèce contre les Turcs et secourut l’empereur d’Orient. La paix étant faite, il revint en France (1400), et il institua l’ordre militaire de la Dame blanche à l’écu vert, dont le but était de donner secours et protection à toute dame ou demoiselle noble.

En 1401 les Génois l’appelèrent auprès d’eux et le nommèrent gouverneur de leur république ; il pacifia cette contrée et eut à soutenir plusieurs combats sur mer et sur terre sur les côtes de la Turquie.

En 1405 il protégea Pise et travailla en même temps à faire cesser le schisme auquel donnait lieu l’existence de deux papes, l’un à Avignon et l’autre à Rome.

En 1408, le maréchal fit un voyage en Provence sur une galère qui fut attaquée en route par des Corsaires Peu de temps après il rentra à Gênes et fit trancher la tête au comte de Pise qui conspirait sa perte. Il secourut ensuite (1409) les Milanais. Pendant son absence survint la révolution de Gênes et de l’Italie. Le maréchal n’ayant pas reçu les secours qu’il attendait de France se retira en Savoie avec ses troupes et rentra en France.

Les factions des Bourguignons et des Orléans vinrent alors désoler le pays ; il prit parti pour les Bourgui-