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3 livres 12 sols le boisseau, et que la famine, disette de grains était si grande, que les hommes disputaient leur nourriture avec les animaux et jusqu’à manger des trognons de choux » (Delamotte curé de Saint-Martin). 1740.

« 

La nuit du 5 au 6 décembre, la Creuse a tellement débordé qu’elle a passé sur les deux bouts du pont de la Haye, dont elle a emporté les parapets et deux arches de chaque bout, et cette rivière d’Egronne est venue jusqu’au bord du renfermé de cette cure (de Saint-Martin d’Etableau), et les eaux ont été si hautes et si rapides qu’elles ont fait écrouler quarante corps de logis à la Haye et les murs du couvent de Rives, dont le pont a été couvert de plus de 6 pieds de haut. En cette même année, au mois de décembre, il a été rendu un arrêt par le Parlement de Paris, pour taxer tout le monde pour les subsistances des pauvres, pour l’année 1741 » (idem).

1751.

« Le 20 juillet, la grêle très grosse et la pluie des plus abondantes, a fait un tort considérable dans cette paroisse (du Grand-Pressigny), et les circonvoisines ; les terres ont été emportées jusqu’au fort : si le mur du Bas-Jardin n’eut pas fondu par l’abondance des eaux qui venaient du côté de la Malgache, les maisons de la basse rue eussent été emportées. »

1752.

« 

Cette année a été bien triste ; sans le secours du roi et de Mer l’archevêque qui nous envoyèrent beaucoup de riz, les pauvres seraient morts de faim. On les employait à ramasser des pierres pour accommoder les mauvais chemins ; celui qui conduit à la Croix-Marron, le long des potagers, de très mauvais qu’il était, a été rendu par ce moyen très commode. Le gué du Brignon, qui faisait peur par sa longueur à bien des voyageurs, fut comblé de pierres et rendu praticable.