Page:Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Tome 19, 1892.djvu/114

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A quoy La Besne leur fit response que là où estoit un capitaine du régiment de la garde du Roy, comme il estoit, il ne permettroit point (Monsieur de Vendosme estant absent) qu’autre que luy parlementast avec eux : et qu’il estoit là pour conserver et tenir le rang de la garde du Roy. Alors ils envoyèrent prier le dit sieur de la Besne de les excuser et qu’ils avaient un grand désir de parler à luy pour capituler.

Sur cela le dit sieur de la Besne fit faire trefve de part et d’autre, puis s’en alla sur le bout de leur pont où Querchaisne et l’Hospital le prièrent d’intercéder envers Monsieur de Vendosme, afin que luy Querchaisne fust comprins dans leur capitulation. La Besne repondit que lorsque ledit La Courbe seroit arrivé que tous deux ensemble en prieroient M. de Vendosme ; mais qu’il craignoit bien que cela ne leur fust pas accordé, attendu qu’ils ne l’avoient pas cy devant contenté par les rodomontades qu’ils avoient faites de s’opiniastrer à vouloir soustenir un siège : que leur plus expédient estoit de rendre à l’heure présente la place, sinon qu’ils seroient tous pendus, et que le canon estoit arrivé par mer avec l’armée.