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Page:Bulletin de la commission historique et archéologique de la Mayenne, S2, T22, 1906.djvu/139

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BIBLIOGRAPHIE

Asnières-sur-Vègre et ses anciens fiefs. Étude historique, par Édouard de Lorière. — Mamers, G. Floury et A. Dangin, lOOG. in-8°, 317 pages et nombreuses illustrations.

Ce livre, composé d’une série d’articles parus dans la Revue historique du Maine (t. LVIII et LIX), a été écrit avec amour. Je n’en veux pour preuve que la description si pimpante et si fraîche du joli manoir des Claies, « avec ses pignons aigus, sa haute tourelle d’escalier, ses fenêtres blanches à meneaux, qu’on soupçonne pleines de promesses : à gauche, se dissimule mal derrière le feuillage le merveilleux château de Verdelles, serré dans ses tours carrées, hexagonales, massives, menues, irrégulières, surmonté de ses lucarnes sculptées, couronné de ses toits enchevêtrés ; à droite, c’est la vallée si verte, si gracieuse, aux contours ondoyants, aux formes arrondies, qui nous amène en quelques pas au pied du vieux château de Fontenay. On sent qu’il fait bon vivre sur ce coin de terre ! »

Joli coin de terre en effet, dont l’image se dresse devant mes yeux au souvenir de cette journée si belle et si hospitalière du 28 juin 1898 qui a laissé à tous ceux qui se trouvèrent alors à Asnières une impression inoubliable. C’est la revivre en partie, cette journée, que de lire le livre que nous offre aujourd’hui M. Edouard de Lorière, le sympathique secrétaire de la Société historique du Maine. Personne mieux que lui ne pouvait nous raconter l’histoire de ce petit village assis sur les bords de la Vègre, « dont le cours sinueux et pittoresque tantôt se déroule lentement au milieu de vertes et larges prairies, tantôt coule resserré au pied de rochers escarpés et de riants coteaux. » Englobé dès l’origine dans les possessions de l’Eglise du Mans, ce village se développa lentement sous l’influence des évêques ou du chapitre cathédral dont il forma une des meilleures exploitations agricoles. En dehors pourtant des fondations pieuses qu’on retrouve partout semblables, sauf les noms des donateurs et des donataires, et des contestations qui ne manquent pas de