Aller au contenu

Page:Bulletin de la commission historique et archéologique de la Mayenne, S2, T22, 1906.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
— 18 —

marié à Anne Corbineau. Quelques années plus tard, de 1626 à 1630, un Jacques Corbineau figure parmi les maîtres d’œuvres qui construisent les grandes voûtes de la cathédrale de Nantes ; le 27 mars 1631, le transept méridional de cette église est donné en adjudication à un groupe de constructeurs qui s’engagent à l’avoir terminé en l’espace de trois ans : parmi eux figurent Jacques Corbineau et Léonard Malherbe[1].

À Laval, nous trouvons Étienne Corbineau, « mestre architecteur », dès le commencement du XVIIe siècle, son fils Pierre, son petit-fils Gilles, architectes aussi, qui s’en iront mourir en Bretagne, et, peut-être de la même famille, Jacquine Corbineau, mariée à François Le Conte, marbrier, l’un des collaborateurs des architectes de ce temps.

En 1617, Étienne Corbineau habite en la rue de Rivière une maison lui appartenant, lorsqu’il traite avec les Ursulines, provisoirement installées au Pont-de-Mayenne, pour la construction du monastère qu’elles habiteront jusqu’à la Révolution ; il s’engage à construire l’église, la maison conventuelle et autres bâtiments, au prix de 65 sols la toise, vingt et une comptées pour vingt, tous les matériaux et échafaudages nécessaires lui étant fournis sur place ; le marché stipule quelques détails du portail et de la tribune de l’église. En 1623, cet édifice était suffisamment avancé pour qu’un nouveau marché pût être conclu entre Pierre Cornillau, mandataire des Ursulines, et « Estienne et Pierre les Corbineaulx, maistres architectes » ; ceux-ci s’engagent à faire et fournir pour le prix de 1.300 livres le maître-autel, la « chaire du prédicatoire » en pierre avec marbre rouge de Saint-Berthevin et marbre noir de la Chamberière, et deux bénitiers de marbre, le tout conforme aux dessins qu’ils en ont remis et où la pierre de

  1. Communication du marquis de Granges de Surgères à la réunion des Sociétés des Beaux-Arts de 1898.