Page:Bulletin de la fédération des sociétés d'horticulture de Belgique, 1860.djvu/150

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cultivés en Belgique, étude entreprise en 1853 au moyen de collections envoyées de toutes les provinces par les soins du ministre de l’intérieur.

Lorsque les huit volumes des Annales de Pomologie seront complets, à côté de cette publication de luxe, la Commission jugera, sans doute, utile d’en extraire une Pomologie populaire à bon marché, dans l’intérêt des campagnes et de la grande culture.

Pour terminer, nous ferons remarquer que les résultats produits par les institutions créées depuis le congrès agricole de 1848 dans l’intérêt de l’horticulture, sont incontestables et commencent à se produire au grand jour. Sur les marchés des villes les bons fruits arrivent chaque année en plus grande abondance. Si l’on explore attentivement nos expositions, on y trouve des collections plus nombreuses, mieux choisies et plus exactement étiquetées. Si l’on parcourt les catalogues des pépinièristes, et surtout, si on les compare à ceux d’autrefois, on doit y reconnaître aussi un choix plus sévère, l’expulsion graduelle et progressive des variétés médiocres ou sans valeur, enfin, des indications synonymiques plus exactes. Il reste beaucoup à faire sans doute, mais la Belgique est en bonne voie dans la culture des fruits, qui doit lui assurer un immense accroissement de ressources alimentaires et commerciales. Ces résultats peuvent être entrevus dès aujourd’hui, car, depuis plusieurs années, les pépiniéristes s’accordent à signaler la demande toujours croissante d’arbres fruitiers ; il arrive même souvent que ce commerce, en Belgique, ne peut suffire aux demandes, et doit recourir à l’étranger. Cet élan vers les plantations ne se ralentira plus sans doute, et des classes aisées, il se communiquera aux petits cultivateurs des campagnes, encore fort en arrière sous ce rapport.

Le Président de la Commission,
A. Royer.