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Le public a pu de la sorte apprécier — car elles se firent valoir l’une par l’autre — deux méthodes bien différentes, mais également légitimes, de résurrection : celle des Routiers, plus libres, plus occupés du « jeu », mais bien « moyen âge » en esprit, conservant toute la verve drue et saine de la comédie primitive ; celle des étudiants, plus soucieux de respecter un texte littéraire et d’être à la fois acteurs et historiens.

La tentative était neuve, hardie, non sans risques : des juges difficiles ont dû reconnaître que ces acteurs bénévoles savaient traduire, faire passer dans la salle, ce qu’il y a d’éternelle émotion humaine dans ce drame de l’ambitieux tenté, puis déçu, mais sauvé par la pensée haute et pure qui reste en lui.

M. G. Cohen avait étudié durant l’hiver le vieux Miracle, et c’est ainsi que ses disciples éprouvèrent le désir de le faire revivre sur la scène ; leur reconnaissance pouvait-elle rendre à la science et au talent de leur maître un hommage plus délicat ?



LA COMÉDIE ITALIENNE ET LES JOURNÉES RÉVOLUTIONNAIRES

(Suite — Voir n° 1, p. 13)


Mardi 21 juin (1791). — « Relâche à cause du départ du Roi et de toute la famille Royale ».

Mercredi 22 juin. — « Relâche. Même cause ».

Jeudi 23 juin. — « Relâche pour la Fête-Dieu ».

Samedi 25 juin. — « Jour de l’arrivée du Roi et de la Famille Royale à Paris. On a ouvert le spectacle, mais comme il n’y avait que trois secondes et quatre parterres, on a fait fermer ».

11 juillet. — « Relâche à cause de la translation de Voltaire à Sainte-Geneviève ».

15 juillet. — L’Amant Statue, Zémire et Azor. « Nota. Au 2e acte de Zémire le peuple est venu faire cesser le spectacle ».

(C’était le début de l’agitation qui devait aboutir, le surlendemain, à la fusillade du Champ-de-Mars. La recette du 15 avait été exceptionnellement faible : 424 l. 16 s.)