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au même endroit, une lettre de François Tronchin au comte d’Albaret (23 août 1765) qui décrit l’enthousiasme de Voltaire au sujet des représentations données par Clairon. Depuis on n’a guère ajouté que quelques détails à ce récit. G. Maugras, dans Les Comédiens hors la loi (p. 313 et 320), a publié une lettre de Clairon à Lekain, écrite de Ferney, le 14 août 1765, relative à la campagne pour la réhabilitation des acteurs une lettre, publiée dans le Théodore Tronchin d’Henri Tronchin (Paris, 1906, in-8°, p. 188 à 192), nous apprend que le célèbre médecin genevois menaçait l’actrice d’un œdème ou d’une hydropisie à bref délai si elle ne renonçait pas au théâtre une autre lettre, dans le même ouvrage, adressée à François Tronchin par le comte d’Harcourt, raconte que Clairon doit venir à Genève avec un Russe de ses amis, et que M°~ Denis ne veut pas recevoir le Russe.

Signalons, pour compléter la liste des documents connus, deux lettres adressées à Garrick, l’une par Monnet (14 août !765), l’autre par Cailhava d’Estandoux (28 août), et publiées toutes deux par Desnoireterres (Voltaire et la société française, Paris, 1867 sq, t. VI, p. 292 et 296). Une autre lettre écrite à Garrick, le 18 août, par l’Anglais Samuel Sharp, n’a pas été utilisée par les historiens nous en donnons plus loin un résumé.

Il y a dans cette documentation des lacunes importantes. On peut les combler en partie grâce aux lettres de JeanLouis Dupan, dit Dupan le jeune, conseiller déchargé, né en 1698, entré au Conseil des Deux Cents de la ville de Genève en 1738 et au Petit Conseil en 1739. Sa correspondance avec le Banneret et M~ Freudenreich, de Berne, est conservée à la Bibliothèque publique de Genève (Mss. 44) elle commence en 1742 et se poursuit jusqu’à la mort de Dupan, en 1774. Elle est remplie d’anecdotes, de rensei-