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Page:Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de la Corse, fasc. 352-354, février 1913.pdf/74

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La Consulte de Caccia

di[1] ne trouva rien de mieux que de faire assassiner Gaffori. Lui mort, pensait-il, son œuvre périssait. Le nouveau principat était tué dès sa naissance. Il ne se trompait qu’à moitié. L’homme étant difficile à remplacer, on ne le remplaça pas et au lieu d’un chef imposant sa volonté, on eut une Régence de quatre membres qui n’ayant pas d’unité de vues, manquait d’initiative, et devait bientôt manquer d’autorité. L’anarchie éclatait spontanément et se répandait de proche en proche. Le Magistrat Suprême ne savait souvent en quel lieu accourir et n’était pas toujours obéi ; les magistrats des provinces pas davantage. De l’anarchie naissait l’impuissance à lutter contre les Génois, et par suite le découragement. On se fera une idée de l’une et de l’autre en lisant deux extraits de la correspondance de Grimaldi.

Voici d’abord pour l’anarchie :

Fù in Oletta ucciso un fratello del prevosto Saliceti de S. Fiorenzo, accorse il Magistrato per eseguire la giustizia, ma le fù rifiutato l’ingresso, e fù chiamata la Montagna per vendicarne il torto, dalla quale si deliberò una numerosa marchia. Quasi contemporaneamente fù a morte ferito il Tenente Angelo Maria delle Piazzoled’Orezza, Capo ribelle di quelle Comarche, che probabilmente morrà : dal che presesi l’armi dai reciprochi parenti, due uccisioni ne risultorno. Si volle da alcuni Capi, cioè Clemente Paoli, Casabianca ed altri, prima d’intraprendere il castigo del delitto seguito in Montagna, eseguire la marchia nel Nebbio, e perciò furono oomandati anche 300 Balagnini, delli quali soli 100 ubbidirono, per il rifiuto

  1. Jean-Jacques Grimaldi fut commissaire général de La Républiquie en Corse du mois de Juillet 1751 au mois d’août 1754. Il fut à cette époque remplacé par Joseph Marie Doría.